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 La Parabole de l'Enfant prodigue

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Nikura
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MessageSujet: La Parabole de l'Enfant prodigue   La Parabole de l'Enfant prodigue EmptyMer 24 Déc - 3:18

La célèbre "Parabole de l'Enfant prodigue" est un texte tiré de l'Évangile selon Saint-Luc.

Ce texte est célèbre pour avoir été traduit dans de nombreux dialectes de France, lors de l'enquête impériale sur les langues parlées en France confiée à Charles Coquebert de Montbret.

Tout d'abord, nous exposerons les versions qui ont pu être facilement trouvées. Puis, la tâche sera un peu celle de tout le monde ici, c'est à dire, réunir le plus grand nombre de versions. Si vous trouvez une version déjà citée mais sous une autre graphie, n'hésitez pas, tout est bon à prendre...


Mais avant tout, voici la traduction de la Parabole en français* :

Citation :
"Un homme avait deux fils, dont le plus jeune dit à son père : "Mon père, donne-moi la part du bien qui me doit échoir." Ainsi, le père leur partagea son bien. Et peu de temps après, ce plus jeune fils ayant tout amassé, s'en alla dehors dans un pays éloigné, et il y dissipa son bien en vivant dans la débauche. Après qu'il eut tout dépensé, il survint une grande famine en ce pays-là ; et il commença à être dans l'indigence. Alors il s'en alla, et se mit au service d'un des habitants de ce pays-là, qui l'envoya dans ses possessions pour paître les pourceaux. Et il eût bien voulu se rassasier des carouges que les pourceaux mangeaient ; mais personne ne lui en donnait. Etant donc rentré en lui-même, il dit : Combien ya-t-il de gens aux gages de mon père, qui ont du pain en abondance ; et moi je meurs de faim ! Je me lèverai, et m'en irai vers mon père, et je lui dirai : Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, et je ne suis plus digne d'être appelé ton fils ; traite-moi comme l'un de tes domestiques. Il partit donc, et vint vers son père. Et comme il était encore loin, son père le vit, et fut touché de compassion ; et courant à lui, il se jeta à son cou et le baisa. Et son fils lui dit : "Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, et je ne suis plus digne d'être appelé ton fils". Mais le père dit à ses serviteurs : "Apportez la plus belle robe et l'en revêtez ; et mettez-lui un anneau au doigt et des souliers aux pieds ; et amenez un veau gras et le tuez ; mangeons et réjouissons-nous ; parce que mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, mais il est retrouvé. Et ils commencèrent à se réjouir.
Cependant son fils aîné, qui était à la campagne revint ; et comme il approchait de la maison, il entendit les chants et les danses. Et il appela un des serviteurs, à qui il demanda ce que c'était. Et le serviteur lui dit : "Ton frère est de retour et ton père a tué un veau gras, parce qu'il l'a recouvré en bonne santé". Mais il se mit en colère, et ne voulut point entrer. Son père donc sortit, et le pria d'entrer. Mais il répondit à son père : "Voici, il y a tant d'années que je te sers, sans avoir jamais contrevenu à ton commandement, et tu ne m'as jamais donné un chevreau pour me réjouir avec mes amis. Mais quand ton fils que voici, qui a mangé tout son bien avec des femmes débauchées, est revenu, tu as fait tuer un veau gras pour lui". Et son père lui dit : "Mon fils, tu es toujours avec moi, et tout ce que j'ai est à toi. Mais il fallait bien faire un festin et se réjouir, parce que ton frère que voilà, était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu , et il est retrouvé."

*La version a parfois été donnée de forme complète, et d'autres fois, sans la partie finale dédiée à la réaction du frère aîné.


Dernière édition par Nikura le Dim 28 Déc - 18:24, édité 6 fois
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Nikura
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MessageSujet: Re: La Parabole de l'Enfant prodigue   La Parabole de l'Enfant prodigue EmptyMer 24 Déc - 3:28

Traductions de la Parabole répertoriées par Chabrand & Rochas d'Aiglun.
NB: Les graphies sont conservées telles qu'elles sont trouvées.


1. Queyras
Un home avio dui mendics ; lou pu jouve disec à soun paire : Moun paire, douna-me la part de l'haretage que me reven, et lou paire lour faguec lou partage de soun ben. Paou de jours aprés, lou pu jouve, aprés aver rejunch tou ço qu'avio, s'en anec dins un peys estrangier, ben luenh, ente despensec tout soun ben, en desbaouchés. Quant aguec tou despensa, l'arribec uno grando famino dins aquel peys aqui, et coumensec à chéire dins la miséro. Alhouro, anec se bitar à mestre, aco d'un habitant dei luec, que lou mandec din sa meijoun de campagno, pre l'y gardar li puercs. Aqui, sario esta ben aise de se ramplir lou ventre de ço que li puercs manjavoun, me degun n'in dounavo. A la fin, rentrant en si-même, se disec : Quand li-a-lo de varlets dins la meijoun de moun paire, qu'an de pan en aboundanso et iou/mi muérou eichi de fam ; char que m'en ane et qu'ane troubar moun paire ; li diréi : Moun paire, ai pecha couentro lou ciel et couentro vous et ne siou plus digne d'estre nouma vouestre mendic ; tratta-me coumo un de vouestres varlets. Alhouro, partec et venguec troubar soun paire. Quant éro enca ben luenh, soun paire lou veiguec et, toucha de coumpassioun, courrec li sautar ei couel et lou beijec. Alhouro, lou paire disec à ses varlets : Ana querre sa pu jorio robo et bita-lo-li ; bita-li uno viro ei dé et de cebatés à li pès ; mena deco lou vel gras et tua-lou ; mangen et fasen nocés, precéque moun mendic aqui éro mouert et es ressucita ; éro perdu et es trouba. Coumencéroun dounco de far nocés.


2. Ancien Dialecte Vaudois
Extrait du Nouveau Testament Vaudois, manuscrit de la Bibliothèque de Grenoble.
Un home ac duj filh, e lo plus jove dis al paire : O paire, dona a mi la partia de la substancia que se coven a mi ; e departic a dos la substancia. [...]


3. Dialecte Vaudois Moderne
Traduit par P. Bert, modérateur des églises vaudoises et pasteur de la Tour (Torre Pellice)
Un hom avia dui fill ; é lou pi giouvou di à so paré : Paré, doune-mé la part de bén que me vén. Et a l'i ha partagià seui bén. E un poc apreu, quant lou fill pi giouvou ha agù tut rabastà, a se n'é anà fora ent un païs leugn ; et lai a l'ha dessipà so bén en vivant ent la desbaucia. E apreu qu'a l'ha agù tut despendù, una gran famina é venngùa ente quel païs lai ; et al é arestà coun rén dar tout. Aloura a se n'é anà, et a s'é butta à patroun coun un di habitant d'aquèl païs, que l'ha mandà ent seui poussés per gardà li peurc. É a desirava de rassasiàssé de le favé que li peurc maillaven ; mà gnun l'i e ne dounava pà. Manaman com al é arvengu à sé istéss, al ha dit : Que de manoual l'a-y-é à la cà de mé paré, qu'han de pan tin qu'i volen, et mi meurou de fam ! Me léveréi, et me ne vaou peui da mé paré, et l'i diou peui : Paré, haï pecà countra lou ciel et countra tu ; e siou pà mai dégn d'èssé demandà to fill ; tratte-mé com un de teui manoual. A s'é douncra levà, et al é vengù da so paré ; et mentré qu'a l'èra encà leugn, so paré l'ha vist, et al è istà toucà de coumpassioun, et courant à el, a s'é tapà à so col, et l'ha basà. Mà lou fill l'i ha dit : Paré, haï pecà countra lou ciel et devént tu ; et siou pà dégn que tu me diè to fill. E lou parè di à seui servitoù : Pourtà la pi bella vistimenta, et butta-l'i-la ; butta-l'i un anèl ar dé, et de scarpé ai pé ; e mena-mé ei lou vel grass, et massà-lou, et istema allègré en mingiant-lou. Perqué mé fill qu'ou vié-ci, èra mort, mà al é arsuscità ; a l'èra perdù, mà al é artrouva. E i se soun buttà allègrament à mingià et béouré. Manaman lou fill pi veill èra aï champ ; et com a se n'entournava et qu'a l'approuciava de la cà, al ha oudù la musica et lou bal. E al ha demandà un di servitoù, et l'i ha spià ço que l'èra. E qué servitoù l'i dit : To fraré é vengù, et to paré a massà lou vèl grass, perqué qu'a l'ha tournà trouvà san et sarv. Mà a s'é buttà en couléra, et al ha pà vourgù intrà ; et so paré qu'é peui sourti lou priava d'intrà. Mà al ha respoundu, et di à so paré : Buca, l'a-y-è tanti ann que te servou, et giamaï hai desoubéï a teui ourdiné : et pura tu m'has giamai dounà un ciabri per istà allègré ensem à méi amis. Mà quant quest-ci, to fill, qu'ha mingià to bén coun de doné de cattiva vita, é vengù, tu l'i has massà lou vèl grass. E lou paré l'i di : Mé car fill, tu sié sampré sensem à mi et tui méi bén soun teui. Vantava bén istà allègré, et allegràssé, perqué que quest-ci, to fraïré, èra mort, et al é arsuscità ; al èra perdù, et a s'é artrouvà.


4. Oulx
Traduit par M. Bermond, d'Oulx
Un homme avie doû bos ; le plu jouve de ilou dit à soun paire : douna-me la poursioun de votre ben que me reven ; é ou lour a partaja soun ben ; é pa gaire de joû apré ayen rebâta tout soun butin, le bot le plu jouve s'en ei ana vouyaja dinz un paï eilougna ounte oul a deigailla tout soun aveire en deibauchâ. quant oul a agu tout sounsuma ; l'ei arriba une grande famine din qué paï, é oul a coumensa a jasi din le besoun. Ou s'en ei ana en service su d'un de quellou dou paï que l'a manda à sa cassine per garda lou courrin, é ou languissié de se rempli le ventre de la crosa que lou courrins minjavan, ma nengu gli en dounave. Tourna en si-meime ou di : quan gli ale de journari din la meisoun de moun paire qu'an de pan an aboundanse, é mi a crépou de fan. La vente qu'a me léve et qu'ane trouva moun paire è qu'a gli dise : Paire, ai pecha countre le cée é countre vou ; a siou pa mai digne de pourta yeure le noun de votre bot ; fazé de mi un de votrei domestiquei. E ou s'ei leva et oul ei vengu à soun paire, et quant oul ére enca len, soun paire l'a vi, é toucha de coumpassioun ou li a sauta au col et ou l'a baisa é le bot li a di : Paire, a siou pa mai digne de pourta yeure le noun de votre bot ; fazé de mi un de votrei domestiquei. All'oure lou paire dit à sou valez : Vite, pourta-me sa plu belle ganache, abilla-lou, bitta gli sa vire à soun den, é de sebata aou pé ; adusé-me un vée gra é matté-lou, é minjen é banquetien, que moun bot éra mort é oul ei ressucita, oul ére perdu é oul ei retrouba ; é i coumenceiran à banquetia. L'autre fraire plus veil ére aou chans ; en arribent è s'approuchan de la meisoun, oul a entendu de la musique é d chansouns ; oul a appela un valé et gli a demanda ce que li avié. Le valé li repoundi : Votre fraire ei arriba é votre paire a fai tua un vée gra que votre fraire ei vengu en boune sanda. Veiqui que le bot se bitte à bisca é ou mai vougueire intra din la meisoun. All'oure le paire vengu fore coumença de le pria ; me ye repounden à soun paire gli di : Veiqui jo tan d'ans qu'a vou servou ; ai jamai essublia nengu de votrou ordrei é jamai vou m'avé douna un chabrot per fa fête abou mous amis ; mais yeure que votre autre bot ei arriba é qu'à degailla tout soun ben abou de garça, vou gli tua un vée gra. Le paire gli repound : Tu sia toujou eita abou mi, é tout ce qu'ei miau ei tiau, etc. [...]


5. Vallée de Pragelas
Traduit par M. Bourlot, curé de Fenestrelles
Un païre avia dou guerçouns ; le plus giouve dit à soun païre : Païre, douna-me la part de ben qu'a me reven, è le païre al a fait la pars qu'a lour revenian de soun ben. E après aver butta toute sa robe insem, le guerçoun plus giouve â s'en es ana dins un païs éleugnà ont al à dissipà tout son ben en débauchia. E quand al a agu fini tout, gli a agu une grande famine dins que païs, è el alla començà à manquà da necessére. E al es ana se fermà ciés un das abitans de qué païs, que lou manda à sa campagne à gardà lou courins ; al ouguére deirà d'emplir son ventre das aglans que amingiavou lou courins é panun ni en donave. Mà entà in si-même a s'é dit : Gaïre de valets din la mésoun de moun païre qu'al an de pan in aboundance ; é mi méourou ici de fam. Me leverei dounc, anarei à moun païre é gli direi : Païre, a iei peccià countre le cel e countre vous. Mi soun pas mei digne d'esse appelà voutre figl ; tratà-me coume un de voutrou valets. A s'é levà é al es ana da soun païre, é tandis qu'al ère unca leugn, soun païre a l'a vit, a gli ana incountre, agli è sauta a col é a l'a embrassa et baisà. E le figl a gli a dit : Païre, mi l'ei peccià countre le cel é countre vous, mi soun pa mei digne d'esse appelà voutre figl. E le païre al a dit à sou valets : Vite, vite, portà la plus belle robe, buttà gli la sù, buttà gli l'annel a dé, é lou chouciés à pé. E menà le vel gras, tuà lou e qui fassou boun repas é grande fête perqué moun figl ère mort, é al ê ressuscità ; al ère perdu é al ê retrouba. Le figl plus vieil ère a la campagne é quand al a entendu lou councerts et senti la dansa, al a demandà à soun servitour ço que l'ére. Quel à gli a repoundu : Voutre fraïre al é tournà, et voutre païre a tua le vel gras perqué al é vengu san é salv. Quel ana in coulére, a voulia pas intrà, é le païre sourtit é le pria. Ma el a gli a repoundu : Dou tant de temps que mi vous servou e-l-ei jamès trasgredi voutrous ordri, oû m'avé giamai donnà un ciabrin per mingia abou la fenna de mauvèse vite, ous avé tuà per el le vel gras. Le païre gli a dit : Moun figl, tu sià tougiourn abou mi, tout ço qu'ai é téoun. Ma al ère giust de fà fête perqué toun fraïre ére mort, é al ê ressuscità ; al ére perdu, é al ê retroubà.


6. Le Monêtier
Un home avia dou bos. Lou plu jouve de içou dissé à soun père : Moun père, douna mé ço que me duou reveni de votre ben. E lou père lour fazé lou partaje de soun ben. Paouc de jours après, lou plus jouve d'eiquelou doû bos, après aver ramassa tou ço qu'aoul avié, s'en ané diens un païs estranjié ben luen, ounte aoû dissipé tout soun ben diens la grande deipensa è en deibaoucha. Après qu'aoul agué tout deipensa, l'arribé una granda famina diens iquaou païs ilaï, é aoû cheigué diens lou bezouin. Aoû s'en ané dounc é s'attaché aou service d'un daous habitans daou païs ; iqueit lou mandé diens sa meisoun de la terra per l'y garda lou couchou : aoul auria ita ben aise de rempli soun ventre dé la sourça que lou couchou minjavan, mé persona li n'en baillava. Anfin, après s'eissei beta à pensa diens si-même, aoû dissé : Quan l'y a de valès soulda à ço de moun père, que an maï de po que la loû n'en cha, é mi muérou de fam ! Cha me leva è ana trouba moun père é cha que li disa : Moun père, a ai pecha countra lou ciel è countra vous è a ne siou pas dinié d'eissei-z-appela vouostre bot ; trata-me couma un daoû valès que soun à votra paya. Aoû se levé dounc que é aoû vengué trouba soun père ; é quant aoul éra encara ben luen, soun père l'entrevegue é aoû n'en fougué sézi de coumpassioun ; é courrant après si, aoû se tapé à soun couol é lou beizé. E soun bot li dissé : Moun père, a iay pecha countra lou ciel é countra vous é a ne siou pas dinié d'eissei-z-appela vouostre bot. Aloura, lou père dissé à sou valès : Pourta vite la plus bella roba é lou n'en vité, é bota li una vira aou dé é de sabata aou pé ; mena aoussi lou vel gras è tua-lou ; minjen et fazen bonna chiera parçoqué moun bot que veiqui éra mort é aoul ei ressuscita ; aoul éra perdu é aoul ei retrouba. Li commençaroun douncque de fa un festin. Cepandant soun bot l'einé, que éra diens la terra, revengué, é quant aoû fougé proche de la meisoun, aoul intendé lou tapaje d'eiquelou que dansavan. Aoul appelé douncque un daou valès è aou li demandé ço que l'éra. Lou valès li respoundé : L'ei vaotre frère qu'ei revengu é vaotre père a tua lou vel gras parçoque aoul ei revengu en sanda. Iço l'ayant beta en couléra, aou ne vourgué pas entra dien la meisoun ; mè soun père sourtigué par lou-n-en pria. Aoû li fazé iqueta reiponsa : Veiqui dejio tant d'ans qu'a vou servou é a ne vous ai jamaï désobéi en ren de ço que voû m'avès coummanda, é quoéqu'ico, voû ne m'avès jamaï douna un chabrot per me diverti avou mou camarade. Mè tout de suite que vaotre aoutre bot que a minja soun ben avou de fena perdua, ei revengu, vous avès tua per si lou vel gras. Aloura, lou père li dissé : Moun filh, voû sia toujours avou mi è tout ce qu'a iay ei voastre, mè la charié f un festin è noû rejouï parçoque voatre frère éra mort, aoul ei ressuscita ; aoul éra perdu e aoul ei retrouba.


Dernière édition par Nikura le Lun 29 Déc - 17:00, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: La Parabole de l'Enfant prodigue   La Parabole de l'Enfant prodigue EmptySam 27 Déc - 19:38

Je donne ces versions, hors des Escartons, à titres indicatif et comparatif...


7. Embrun
Un certain home avio dous garsouns. Lou cadet dous dous disec ou père : Père, douna-me la pourtioun dou ben que me reven. Lou père partagec lou ben, é paux de jourchs après, lou garsoun cadet, après aver tout rasseimbla, partec par un païs eslounia, ounte dissipec soun ben en fasent boueno chiero. Après qu'aguec tout counsouma, l'y aguec uno grosso famino din aqueou païs é coumeincec à aver fam. Alors s'en anec se mettre à mestre chez un habitant d'aqueou païs, qué lou mandec din soun doumène par gardar lous puercs. Ourio ben vougu se ramplir lou ventre de las palalios que lous puercs manjavoun ; mé degun n'in dounavo. Quan reveinguex a èou-même, disec : L'y a forço varletchs din la meisoun de moun père que manjoun de pan à lour saoule è iou muérou eici de fam ; me levarei et anarei troubar moun père, li direi : Père, aï pecha couentro lou ciel è devan vous ; siou plus dini d'estre appela vouestre garsoun ; fasé-me coumo à un de vouestrés varletchs. Se levec è venguex einco de soun père. Lou père que lou veiguec de luenc, toucha de coumpassioun, se mette à courre, li saouto ou coual et l'eimbrassec. Lou garsoun li disec : Père, aï pecha couentro lou ciel è devan vous ; siou plu dini d'estre appela vouestre garsoun. Lou père disec à sous varletchs : Vite appourta uno robo et habilla-lou, mettè-li uno bago ou dein, de souliés ous pès. Aduzé un véou gras, tua-lou, è fasein festin, parce que aqueou miou garsoun éro mouort è es resuscita ; éro pardu è es retrouba. E coumeinceroun lou festin. Lou garsoun aïné éro ou champ ; quan fouguec veingu et qu'approuchec la meisoun, eintendec la symphounièo è lou chant. Appelec
un dous varletchs è li demandec ce qu'éro aco. Li disec : Vouestre frère es arriba è vouestre père a fa tuar un vèou gras parce qué l'a vist san et saouf. L'eïné fouguec indinia, voulio pa intrar ; lou père sourtec de fouoro et se mettec à lou priar. Lou garsoun respondec à soun père : L'y a saou pa quant d'antchs qué vous servou, me siou jamès escarta de vouestres coumendameints, è m'avè jamès douna un chabrot par que faguessi festin embe mous amis, è quand moun frère, qu'a manja tout soun ben embe las filliès de mouvaso vito, arribo, fasé tuar un vèou gras par éou. Lou père li respoundec : Moun garsoun, as toujours esta embe iou, è tout ce qu'ai es tiou ; mès me chau réjouir é far festin parcé que toun frère qu'éro mouort, reviou ; éro pardu è l'ai retrouba.


8. Vallée de Barcelonnette (Ubaye)
Traduit par M. Jean, curé de la Condamine
Un hommé avia dous enfans : lou pu juiné/jouvé a di à soun pèré/pairé : douna-mé la part doou bèn qué déou mé révénir. Lou pèré lour a fa lou partagi dé soun bèn. Paou dé jours après, lou pu juiné d'aquéous dous enfans, ayent ramassa tout ço qué avia, s'és innana/s'innané voayagear dins un péis fouarça ésluania, énté a dissipa tout soun bèn en excessès et en désbaouchias. Après qué a agu tout déspénsa, es arriva/arriba una granda famina dins aquéou péis ; et a coummença à estré dins l'indigença. Alors s'és innana, et s'és més ou servici d'un das habitans dou péis, qué l'a manda à sa maïsoun dé campagnia pér l'y gardar lous pouarcs. Et, aqui aouria souhèta ramplir soun vèntré dé las govas qué lous pouarcs mangeavoun, mè dégun n'in dounava. Enfin, istènt rintra én èou-même, s'es di/ditch : Quan l'y a dé servitours à gagis dins la maïsoun dé moun pèré, qué an dé panén aboundancia, et iou muérou dé fan eici ! Tchaou/taou qué d'aquéou pas m'innané trouvar/troubar moun pèré, et qué li disé : Moun pèré, aï pécha/pétcha couantra loou ciel et couantra vous, siou pus digné d'estré appela vouestré enfant, trata-mé couma un das servitours qué soun à vouestrés gagis. Es parti dounqua et s'és énvéngu trouvar soun pèré. Couma èra éncara bèn luenc, soun pèré l'a apperçu, et ni (?) a ista toutcha de compassioun, et courrent vers èou, s'és jita à soun coual et l'a baisa. Et soun enfant li a di/ditch : Moun pèré, ai pécha couantra loou ciel et couantra vous, et siou pus digné d'estré appela vouestré enfant. Alors lou pèré a di à sous servitours : Appourta prountamén la pu bella roba et lou révéstisse, et mettè-li un annèou oou dé et dé souliars à sous pès ; aména un vèou gras et tua-lou ; fasèn bouana tchèra et réjouissèn-sé : parcèqué moun enfant qué véici èra mouart et és résuscita ; éra pèrdu et és rétrouva/rétrouba. An coumença dounc à faïre granda chèra. [...]


9. Piémontais
Extrait d'une traduction du Nouveau Testament publiée à Londres en 1834.
Un om a l avia doui fieui : e'l pi giouvou a l ha fà-ie a so pare : Mè pare, da-me la part dël patrimoni ch'a l è mia ; e chiel a l ha dividù-ie i so beni. E pochi di dop, quand 'l fieul pi giouvou a l ha avù rabastà tut, a s'è ënda-ssëne fora ënt un païs lountan ; e li a l ha counsumà so ben vivand ënt la dësbaucia. E dop ch'a l ha avù spendù tut, a i è arriva-ie una gran carëstia ënt coul païs ; e a l ha commensa a essi ënt la miseria. Aloura a s'è endà-ssëne via, e a s'è butta-sse al servissi d'un di abitant dël païs, cha l'a manda-lou ënt soue terre ën pastura d'i animai. E a l avria voulsù-sse lëvè la fam coun le pèleuie ch'i animai a mangiavou ; ma nëssun a i n'a dasia. Oura essend tournà ënt se stess, a l ha dit : Quant mercenari i è-lou ënt la ca dë mé pare, ch'a l han dë pan in abboundansa, e mi i meuirou dë fam ? I m'aussëren, e i ëndaren da mè pare, e i diren : Mé pare, i heu pëcà countra 'l ciel e dënans a ti ; e ti soun pi nen degn d'essi ciamà to fieul ; tratë-me parei d'un d'i to mercenari. Dounque a s'è aussè-sse e a l è vënù da so pare ; e coum a l era ëncoura lountan, so pare a l'ha vëdu-lou, e a l è stait pia da la coumpassioun, e courand da chiel, a s'è campà-ssie al col, e a l'ha basà-lou. Ma'l fieul a l ha di-ie : Mè pare, i heu pëcà countra 'l ciel e dënans a ti ; e i soun pi nen degn d'essi ciamà to fieul. E 'le pare a l ha dit a i so servitour : Pourta la pi bella vesta, e buttei-la ados ; butte-ie un anel al dil, e dë scarpe ai pè. E mëne-me 'l vitel gras, e masse-lou, e mangioumë-lou per fé boumbansa. Perché mé fieul ch'a l è si a l era mort, ma a l è arsussità ; a l era përdù, ma a l è tourna trouvà. E a l han coumensà a fé boumbansa. [...]


10. Italien Classique
Extrait de la traduction italienne de la Bible faite en 1661 par G. Deodati, avec orthographe originale.
Un huomo havea due figliuoli. E'l più giovane di loro disse al padre : Padre, dammi la parte de' beni che mi tocca. E'l padre spartì loro i beni. E pochi giorni appresso, il figliuol più giovane, raccoltò ogni cosa, se n'andò in viaggio in paese lontano : e quivi dissipò le sue facultà, vivendo dissolutamente. E, dopo ch'egli hebbe speso ogni cosa, una grave carestia venne in quel paese ; tal ch'egli comminciò ad haver bisogno. Ed andò, e se mise con uno degli abitatori di quella contrada, il qual lo manda a' suo campi, a pasturare i porci. E egli desiderava d'empiersi il corpo delle silique, che i porci mangiavano : ma niuno glie ne dava. Hor, ritornato a se medesimo, disse : Quanti mercenari di mio padre hanno del pane largamente, ed io mi muoio di fame ! Io mi leverò, e me n'andrò a mio padre e gli dirò : Padre, io ho peccato contr'al cielo e davanti a te. E non son più degno d'esser chiamato tuo figliuolo : fammi come uno de' tuoi mercenari. Egli adunque si levò, e venne a suo padre : ed, essendo egli anchora lontano, suo padre lo vide, e n'hebbe pietà ; e corse, e gli si gittò al collo, e lo baciò. E'l figliuolo gli disse : Padre, io ho pecato contr'al cielo e davanti a te ; e non son più degno d'esser chiamato tuo figliuolo. Ma'l padre disse a' suoi servitori : Portate qua la più bella vesta, e vestitelo, e mettete gli un annello in dito, e delle scarpe ne' piedi. E menate fuori il vitello ingrassato, ed ammazzatelo ; e mangiamo, e rallegriamo. Percioche, questo mio figliuolo era morto, ed è tornato a vita. Era perduto, ed è stato ritrovato. E si misero à far gran festa. Hor, il figliuol maggiore d'esso era à campi : e, come egli se ne veniva, essendo presso della casa, domandò che si volesse dire quelle cose, [...]


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MessageSujet: Re: La Parabole de l'Enfant prodigue   La Parabole de l'Enfant prodigue EmptyDim 28 Déc - 1:04

11. Pragelas / Pragelato
Un ommë avia dou garsoun. E lë plu dzouvë a dît à soun pairë : Douna-mé la pourshioun da ben que’m ven. E ël pairë lour a divizà soun ben. Pauc ed dzûrs apré quânt ël plu dzouvë da garsoun a agueu arbatà tûttë sa pourshioun a s’n’i z’anà viadzâ dins un paì be leunhë, dûnt al à disipà tou soun ben vivent din lou z’exé e la débaudza. E apré qu’al à agö tou mindzà, l’é z’arribà unë grândë faminë din qui paì e a coumensâvë a ésrë din la mizèrë. Alourë al i z’anà s’butâ en servisë abou un abitânt da paì qu’l’à mandà a sa mizoun d’campanhë per gardâ sou courin. A dezirâvë d’ramplì soun ventrë da z’aglan qu’lou courin malhovon e pa-nûn lh’an dounâvë. Ma esent rintrà dint èl mêmë al à dît : Gairë d’valé dint la mizoun d’moun pairë on d’pân tân qu’i volon e mi a mieurou d’fâm ! A m’levaréic e anaréic troubâ moun pairë e a lhë diréic : Papà, éic petsà cûntrë l’sîal e cûntrë vou. A shiouc pa mai dinhë d’ésrë votrë garsoun, tratà-mé c’mà un da vôtri valé ! Alourë al i partì e vengueu troubâ soun pairë. Al èrë ‘ncâ ben leunhë quânt soun pairë l’à vîtë, e, pourtà d’coumpashioun, al i z’anà rancountrë, a s’i tapà a soun côlë e al à baisà. Ël garsoun al à dît : Papà, éic petsà cûntrë l’sîal e cûntrë vou, a shiouc pa mai dinhë d’ésrë votrë garsoun ! Alourë ël pairë a dît a sou valé : Pourtà-mé vitë la plu bellë robë, abilhà-lò, buta-lhì unë virë â dè, e d’tsousia â pè ; menà un vèlë grâ, tuà-lò, mindzen-lò e redzouisen-nou. Perqué isì moun garsoun èrë mort e al i resusità, al èrë perdeu e a s’i ‘rtroubà. E il on coumensà a fâ nosa. [...]


12. Château-Dauphin / Casteldelfino
Un paire avio doui fi ; lou pu jouve d’aquesti a dich : Paire, da-me la part dei ben que me ven. E lou paire a fach tra lour lou partage dei ben. Après tres jour, lou pu jouve a radournà tut, es anà far en viage entre en louenh país, ente al a disipà soun ben en menand ‘na marrio vito. Quouro al a agu gaspilhà tut, es venguo ente aquel país ‘na forto charestio, e al a coumensà a fa de mizerio. Es anà se fità embé en chittadin ai pouerc. El alai al ourio vurgu se empì la pânso dei aguiand que i pouerc manjavon ; ma pa digûn i en dounavon. Eiro tournà sal sou, al a dich : Quonti garsoun a mizoun de moun paire manjon ben e mi isì muerou de fam ! Me levarèi e anarèi da moun paire, e ié dizaréi : Paire, ai pechà countro lou siel e countro vous ; su pa pus denhë d’esse chamà vostre fi : tenà-mé coumo un de vostri garsoun. Al s’es levà e al es anà da soun paire, e al èro encà louenh, soun paire l’a vist e al a agu coumpashioun, al a courru, al a ‘mbrasà e al a biza-lou. Lou fi a dich : Paire, ai pechà countro lou siel e countro vous, su pa pus denhë d’esse chamà vostre fi. Ma lou paire a dich a si garsoun : Vite, pourtà isì la vesto plu jolio e veste-lou e butà-ié al dè l’anel e de chase ai pè ; e menà foro lou vel gras e maza-lou e mingen e fazen festo perquè aquest moun fi èro mort, es tournà en vito ; èro perdu e al s’es troubà. Couma ‘cò i on coumensà a fà festo. [...]
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MessageSujet: Re: La Parabole de l'Enfant prodigue   La Parabole de l'Enfant prodigue EmptySam 3 Jan - 19:42

Merci pour votre traduction! C'est tres interessante pour moi! Smile
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